Histoire aéronautique

L’industrie aéronautique aux Mureaux

L’industrie aéronautique aux Mureaux, on connaît, son histoire mérite d’être contée. Les « Usines Charles Pélabon et Ateliers des Mureaux », un terrain d’aviation, le plan d’eau sur la Seine utilisé pour les essais des premiers hydravions et aujourd’hui « Astrium »...

Avant que l’Aérodrome ne soit construit, les hydravions et les avions se côtoyaient dans la Vallée de la Seine. Effectivement, c’est à partir de 1902, que l’aviation fit son apparition aux Mureaux. À l’époque, cette vallée présentait une situation privilégiée, avec un large bras de fleuve dégagé, non urbanisé et plan sur quelques kilomètres. D’ailleurs, c’est pour ces mêmes raisons qu’une autre base vit également le jour à Sartrouville.

Des évènements ont été enregistrés comme par exemple en 1933. Une année qui raisonne dans les esprits des passionnés d’aviation de la Vallée de la Seine. C’est durant cette année-là, que fut construit l’Aérodrome des Mureaux, qui se situe sur cette commune et celle de Verneuil-sur-Seine et qui vit les époux Lindbergh, Charles et Anne Morrow, amerrir sur le plan d’eau de la Seine, juste à côté, avec leur hydravion, le Lockheed Sirius rouge.

De Pélabon à l’Aérospatiale

De Pélabon à l’Aérospatiale

L’industrie aéronautique finit par s’installer aux Mureaux en 1912, avec l’usine Pélabon, qui fabriqua de nombreux appareils. L’activité fut importante sur le site et les moteurs étaient déjà signés par un futur grand constructeur automobile : Renault. En 1921, la société Pélabon-Les-Mureaux est fondée et elle se lance dans la remotorisation de certains appareils, comme un Vickers Vimy pour la Compagnie des Grands Express Européens.

En 1929, la société Pélabon-les-Mureaux absorba la société Besson, qui produisait des hydravions. Le lien fut fait ! Les Ateliers des Mureaux virent le jour au moment de la fusion des Ateliers des Mureaux avec les Ateliers de Construction du Nord de la France (ANF) en 1930.

Les Ateliers de Construction du Nord de la France et des Mureaux furent nationalisés en 1936 et intégrés à la SNCAN. En 1940 et surtout après la seconde guerre mondiale, c’est l’Aérospatiale qui s’y installe. La fusée Ariane remplace alors les avions et les hydravions par la suite. Mais le lien est toujours là, car le site de EADS Astrium est situé juste à côté de l’Aérodrome.

Le Laté 300

Le Laté 300

Parallèlement à cette histoire industrielle liée à l’Aérodrome, la base des Mureaux fut connue pour être un lieu d’amerrissage de nombreux hydravions. Le plus célèbre d’entre eux n’est pas celui de Lindbergh, il s’agit d’un Laté 300. Sous ce nom de fabrication réduit se cache le Latécoère 300, plus connu sous le nom de « La Croix du Sud ».

Il est le dernier appareil piloté par Jean Mermoz (1901-1936), qui a disparu au-dessus de l’Atlantique Sud le 7 décembre 1936. À ce sujet, le Musée de l’air et de l’espace situé à Biscarosse dans les Landes a dédié une place à la base des Mureaux dans son exposition permanente.

Un livre, des souvenirs

Un livre, des souvenirs

1952, le premier Noratlas (avion de transport militaire) fut fabriqué dans l’usine de l’Aérospatiale des Mureaux. Après, c’est l’histoire de la conquête spatiale et des lanceurs Ariane qui prend le pas sur celle de l’aviation.

Un livre, « Histoire de l’aéronautique aux Mureaux 1912 — 2002 » de Gérard Rooss conte cette histoire de l’aéronautique des Mureaux. L’auteur s’est servi de son expérience d’ancien ingénieur et administrateur de l’association Aérospatiale-Matra pour l’écrire.

Fête de l’air

Les villes liées par l’aérodrome

Les villes des Mureaux et de Verneuil-sur-Seine sont liées par l’aérodrome et par l’activité qui s’établit autour du développement de l’industrie aéronautique en France. Pourtant, s’il n’y a pas un seul musée dans ces deux communes qui est dédié à l’aviation, chaque année « La fête de l’air » réunit amateurs de baptêmes de l’air, acrobaties aériennes et expositions de qualité.

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